Archives de Catégorie: Science-fiction

Blade Runner (1982) – 971 films

Un classique que je désirais voir depuis déjà un bon moment : Blade Runner. Après avoir fait quelques recherches sur le film, et avoir farfouillé sur les caractéristiques de chacune des 7 versions du film, j’ai opté pour le Final Cut de 2007, qui me semblait être la version la plus achevée du film.

Blade Runner

Réalisé par Ridley Scott (dont je crois que je vais croiser quelques autres oeuvres ultérieurement) et avec Harrison Ford dans le rôle principal, Blade Runner est désormais un film culte de la science-fiction. Et après l’avoir visionné avec quelques amis, je comprends bien pourquoi. Mais avant, un petit résumé de l’histoire serait de mise.

Je dois avouer que j’ai eu un peu de difficulté à suivre l’intrigue, celle-ci m’apparaissant parfois floue, parfois absente. J’ai d’ailleurs dû lire un résumé, après avoir vu le film, pour mettre les différents éléments en ordre et en relation. Mais ça, c’était surtout pour les détails, l’intrigue principale étant plus claire. Il faut aussi dire que ce film nous plonge dans un univers immense, celui-ci nous submergeant par moments. On a un peu l’impression de suivre une série télé plus développée, plus large que le cadre d’un seul film.

Cela dit, le film se déroule dans un avenir rapproché (2019) et dystopique, où existent des androïdes tellement perfectionnés qu’ils sont indistinguables d’un être humain, appelés Replicants. Ces replicants ne sont illégaux sur Terre et ne sont utilisés que pour des travaux dangereux sur d’autres planètes. Ceux qui s’enfuient et retournent sur Terre sont retirer, ou plutôt exécutés, par des Blade Runners, une unité de police spécialement entraînée pour ce genre de tâche. Après qu’un groupe de replicants se retrouvent sur Terre, Rick Deckard, un blade runner désabusé et près de la retraite joué par le légendaire Harrison Ford, accepte à contre-coeur de les retrouver pour les retirer. À travers l’enquête, on rencontre, entre autres, Tyrell, président de Tyrell Corporation, l’entreprise qui crée et produit les replicants, Rachael, une androïde de nouvelle génération qui ignore qu’elle n’est pas humaine, et J.F. Sebastian, un des ingénieurs principaux de Tyrell Corporation. Les replicants pourchassés, quant à eux, sont retournés sur terre pour rencontrer Tyrell lui-même, leur créateur, car leur modèle fait en sorte que leur espérance de vie n’est que de 4 années.

Mais attention : il ne s’agit pas d’un film policier rempli d’action (même si certains moments sont plus mouvementés). Il s’agit plutôt d’un film lent, contemplatif, aux décors majestueux et immenses, travaillés dans leurs détails. On nous présente un monde futuriste qui est davantage sombre que lumineux. Inspiré des films noirs, Blade Runner est aussi habité d’un esthétisme étonnant, avec ses angles de caméra nouveaux, ses jeux avec les ombres, la lumière et la fumée, avec ses personnages, aussi, à la psychologie complexe et fascinante.

Cet univers, d’ailleurs, ne nous est présenté qu’en 2 heures, mais semble déjà avoir une complexité et une profondeur remarquables. Parfois, avec un seul décor ou un seul personnage, on est plongé dans ce monde et dans tout ce qu’il a à offrir. L’effet en est saisissant et, mise à part les grands de ce monde tels que Star Wars ou Lord of the Rings, je n’ai jamais vu de film qui réussissait aussi bien cet effet. Et là, il ne s’agit que d’un film, unique, et seul.

L’appartement de Sebastian, par exemple, est époustouflant. Il est entre le merveilleux, le grotesque et le terrifiant. Il est habité par ces androïdes et ces diverses machines étonnantes et terrifiantes, par ces modèles suspendus aux murs qui rappellent des marionnettes désarticulées.

Blade Runner - Appartement de Sebastian

Le personnage de Roy aussi, l’un des replicants pourchassés, est fascinant par ses dilemmes, sa morale tordue et la fin étonnante à laquelle il participe (je ne vous en dis pas davantage).

Bref, un univers complet contenu en un seul film, en seulement deux heures qui, pourtant, semblent bien longues par le rythme lent et posé. Un film qu’il faudra, à coup sûr, que je revois, histoire de mieux le comprendre et, ainsi, mieux l’apprécier.

Akira (1988) – 990 films

Enfin, ce blogue est de nouveau à jour ! Car le dernier film que j’ai vu, pour le moment, est Akira de Katsuhiro Otomo.

Je me disais qu’il serait bon d’explorer un peu plus le cinéma étranger, et d’autres styles de film. Une animation japonaise s’est donc imposée, et Akira en est l’exemple parfait. Il s’agit du chef-d’oeuvre du réalisateur. Et surtout, il mélange la plupart des thèmes récurrents des animes : la science-fiction, l’avenir apocalyptique, les pouvoirs surnaturels et des adolescents en quête d’identité.

J’ai eu un peu de difficulté à suivre l’histoire, en partie parce que j’étais un peu fatigué au moment de l’écoute, et en partie parce qu’elle comportait plusieurs aspects aux liens parfois confus. En gros, pour ce que j’en ai compris, Tetsuo est un adolescent qui fait partie d’un gang de motards délinquants avec d’autres amis. Tetsuo a un complexe d’infériorité envers les autres membres, en particulier Kaneda, à qui il doit souvent demander protection. Puis, il développe des pouvoirs psychiques extrêmement puissants qui lui permettent enfin de se débrouiller seul et de se montrer fort. Par contre, il perd rapidement le contrôle de ses pouvoirs… En parallèle à cela, le gouvernement tente de s’emparer de lui, à l’aide d’autres enfants télépathes. Il y a aussi une quête pour retrouver Akira, un être qui aurait des pouvoirs encore plus grands que ceux de Tetsuo.

Il s’en suit des explosions spectaculaires, des scènes d’affrontement tendues, et un chaos immense aux images superbes. On y sent la force, l’énergie et le mal de vivre d’un adolescent en pleine crise. Alors que Tetsuo cherche Akira, on y voit aussi une quête d’identité difficile. Tout cela s’exprime avec une rébellion de l’esprit et une violence du corps immenses. À cet effet, les 20 dernières minutes du film sont spectaculaires et envoûtantes, alors que l’histoire arrive à son paroxysme.

Par conséquent, c’est un film que j’ai bien apprécié, malgré quelques confusions, et qui mériterait d’être réécouté, afin de mieux en comprendre les détails. Et surtout, cela m’a donné envie de regarder d’autres films du genre.

Le Voyage dans la Lune (1902) – 996 films

Voilà plus d’un mois, j’ai écouté mon tout premier film pour ce blogue. Depuis, j’ai commencé à organiser mes soirées cinéma avec quelques amis. Ainsi, j’ai déjà eu l’occasion de visionner quelques classiques. Le premier d’entres eux, qui ouvrit le bal, ne pouvait être que Le Voyage dans la Lune de Georges Méliès.

Ce film symbolise vraiment la naissance du cinéma. Avant il y avait, bien sûr, les frères Lumière, mais ceux-ci ne faisaient que filmer des scènes quotidiennes et ne voyait leur invention que comme une attraction de foire, sans plus. Avec Méliès, par contre, commence l’art du cinéma. Aidé de ses talents d’illusionniste, il monte des décors extravagants, crée des costumes fantaisistes, écrit des histoires où se mêlent le fantastique et la science-fiction, et utilise son ingéniosité pour faire les premiers effets spéciaux. Ainsi, le cinéma passe de témoignage à création.

Parmi les centaines de courts-métrages que Méliès réalisa durant sa vie, Le Voyage dans la Lune est le plus connu, le plus grandiose et le plus inspirant. L’ambition de ce film n’est dépassée que par celle de ses personnages, qui entreprennent une expédition vers l’astre nocturne. S’inspirant du roman De la Terre à la Lune de Jules Verne, des astronomes font construire un immense canon qui projettera leur vaisseau (qui ressemble à un grand obus) en plein dans l’oeil de la Lune : une scène mythique que personne n’est sans connaître. Là, les scientifiques visiteront l’astre et vivront quelques péripéties comiques et presque magiques en rencontrant ses habitants.

Méliès, comme pour plusieurs de ses films, y tient lui-même le rôle principal. Mais les grands gestes empruntés au théâtre sont rapidement éclipsés par les décors complexes et l’imagerie forte du film. Surtout dans la version coloriée à la main, image par image ! Ce classique devient alors un mélange entre un livre d’histoires animé et un rêve vif et coloré aux contours flous. Cela donne à peu près ceci :

Et pour une scène mémorable :

Sinon, il y a bien quelques longueurs, même pour un film de 14 minutes à peine, surtout au début, mais on regrette aussi que les scientifiques n’aient pas exploré davantage ce nouveau monde. Néanmoins, c’est vivre un véritable rêve à chaque fois que de regarder ce film, encore et encore. Si pour connaître le cinéma, il faut connaître Méliès, dites-vous que pour connaître Méliès, il faut avoir vu Le Voyage dans la Lune.