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Alice in Wonderland (1951) – 984 films

Dû à différents projets et voyages, je n’ai malheureusement pas pu mettre ce blogue à jour durant l’été. Par contre, je ne me suis pas empêché de regarder quelques films, dont 8 seront dignes de mention ici, et 6 de ceux-ci font partie des 1001 à voir. Commençons donc par les deux films que j’ai regardés à l’occasion de mon anniversaire : un programme double d’une de mes histoires favorites, soit Alice au pays des merveilles; histoire de laquelle nous avons écouté deux interprétations. La première fut le classique de Walt Disney, réalisé en 1951, Alice in Wonderland et qui, malheureusement, ne fait pas partie des 1001.

À mon avis, il s’agit pourtant d’un indéniable classique du cinéma et de l’animation. Ce film, lorsque j’étais tout petit, m’a fait tellement rêver, me plongeant dans cet univers rocambolesque, coloré à souhait et avec des personnages si attachants et, ironiquement, qui m’apparaissaient si authentiques. En le réécoutant aujourd’hui, plusieurs années plus tard, je me rends compte que, outre le conte pour enfant, il s’agit d’une oeuvre magistrale qui n’a pour seul défaut que sa courte longueur, ne totalisant que 75 minutes de film. Mais avant de m’aventurer davantage dans les éloges de ce chef-d’oeuvre, une petite mise en situation serait peut-être de mise.

Pour ceux, les rares, qui ne connaissent ni le film, ni l’histoire, il s’agit d’un film d’animation basé sur le livre de Lewis Carroll, soit Alice’s Adventures in Wonderland, avec quelques éléments de Through the Looking-Glass, où l’on suit une fillette qui s’aventure, en suivant un lapin blanc portant gilet et montre de poche, dans un tunnel qui la fait littéralement tomber dans un monde fantastique, absurde et, il faut bien le dire, complètement fou. Il s’agit ensuite d’une quête plus ou moins claire où Alice cherche à la fois le lapin blanc constamment en retard, mais aussi elle-même, passant à travers diverses métamorphoses troublantes, grandissant et rapetissant à plusieurs reprises, au cours de laquelle quête elle rencontre divers personnages plus invraisemblables les uns que les autres. Il y a le chapelier fou et le lièvre de Mars qui prennent le thé sans pause et fête leur non-anniversaire. Il y a aussi le chat du comté de Cheshire qui semble être le plus raisonnable des êtres de cet étrange pays, mais qui est fou lui-même et ne cesse pas de disparaître et de jouer des mauvais tours. Il y a également la Reine de coeurs tyrannique qui crie « Off with there head! » pour un rien. Et je passe par-dessus quelques autres personnages tout aussi déjantés et amusants.

Petit, je rêvais de parcourir ce monde étrange et fascinant. Étant plus vieux, je n’en suis plus si sûr, mais ce monde demeure attrayant, passionnant dans tous ses recoins. Et que peut bien cacher ses recoins encore inexplorés ? La psychologie déséquilibrée des personnages me ferait néanmoins craindre pour ma santé. Mais comme il ne s’agit que d’une histoire, ils ne sont qu’amusants, ennuyants dans le pire des cas.

La magie, aussi, de ce film, c’est le grand talent avec lequel Disney nous fait vivre et donne vie à cette histoire. Les décors colorés et mystérieux, mais à la fois si attrayants et lumineux, même dans les endroits les plus sombres, comme lorsque Alice se perd dans la forêt vers la fin. Les personnages, aussi, sont animés de cette énergie inépuisable et enfantine. Certaines scènes, qui auraient pu paraître difficile à animer, ont pourtant provoqué un émerveillement pour l’adulte d’abord sceptique que j’étais. Lorsque l’arrivée de la Reine de coeurs est annoncée, et que toutes les cartes arrivent dans une danse multicolore, ce fut l’ébahissement total, un chef-d’oeuvre en soi.

Bref, je cesse de faire des louages qui pourraient devenir excessifs, pour simplement mentionner que ce conte étrange, cette histoire absurde, est ici joyeuse et enfantine, innocente même. Elle émerveille et conquit. Alors que pour l’autre version que nous avons écouté ensuite, il s’agissait de bien autre chose…